Retour au texte

Retour à l'introduction "Et maintenant"


Le gros chat du marché

 

Gilbert LAFFAILLE est né à Paris en 1948. Après des études de Lettres, Gilbert devient professeur de français trois années puis démissionne pour devenir moniteur d'alphabétisation pour des immigrés en difficultés, ensuite accompagnateur touristique, sondeur d'opinion et même courtier en tableaux.
LAFFAILLE fait ses débuts dans la chanson au milieu des années 70, influencé par le folksong, imitant le chanteur DONOVAN dont il est fan à l'époque. Gilbert passe tour à tour dans différents cabarets parisiens. Depuis, il enchaîne une séries d'albums marqués par une rare tolérance, une fine observation de la vie, l'écoute des autres, un activisme qui n'hésite pas à s'engager pour défendre de nobles causes comme la liberté d'expression.

Source : http://www.friendship-first.com/gilbertlaffaille_fr.htm

Piste d'analyse

Il s'agit de la retranscription d'une conversation (imaginaire?) entendue sur un marché.
Un chat aurait été perdu. Les gens en parlent et le fait divers grossit, change d'orientation, devient crime... puis se dégonfle puisque le chat a été retrouvé. Le ton est comique, mais le faits montrés sont graves.

Le texte montre par l'exemple ce qu'est la rumeur : un point de départ non vérifié est détourné, augmenté, grossi démesurément : perte d'un chat, vol d'un chat, chat mangé, "ils" volent tout, viol de la propriétaire du chat, rapt de cette propriétaire, expulsion indispensable, ... chat retrouvé!

Bien sûr la vie de cette rumeur n'est possible que si des préjugés sont présents : "Maintenants ils volent les chats... ils voulaient l'emmener là-bas... ils vivent à quinze dans un galetas".

On peut aussi expliquer et critiquer le proverbe :"Il n'y a pas de fumée sans feu". Bien que le chat ait été retrouvé, le soupçon, nourri par l'exagération et les préjugés, va probablement continuer à peser sur les victimes de cette rumeur.

Noter l'avant dernier couplet : comité de défense, monde politique qui se compromet pour couvrir l'affaire...

Retour à l'introduction "Et maintenant"